La stratégie nationale de santé 2018-2022 est publiée
La stratégie nationale de santé (SNS) pour la période 2018-2022 a été arrêtée par le Gouvernement et publiée par le décret du 29 décembre 2017, paru au Journal Officiel le 31 décembre 2017.
La SNS constitue le cadre de la politique de santé en France et se fonde sur l’analyse dressée par le Haut Conseil de la santé publique sur l’état de santé de la population, ses principaux déterminants, ainsi que sur les stratégies d’action envisageables. Elle vise à répondre aux grands défis que rencontre notre système de santé, à savoir :
- les risques sanitaires liés à l’augmentation de l’exposition aux polluants et aux toxiques ;
- les risques d’exposition de la population aux risques infectieux ;
- les maladies chroniques et leurs conséquences ;
- l’adaptation du système de santé aux enjeux démographiques, épidémiologies et sociétaux.
Cette SNS sera ainsi mise en oeuvre autour de quatre thèmes prioritaires :
- La prévention et la promotion de la santé : alimentation saine et activité physique, prévention des maladies infectieuses, lutte contre les conduites addictives, promotion de la santé mentale, environnement et conditions de travail favorables à la santé, amélioration du dépistage, prévention de la perte d’autonomie.
Le but est notamment de « réduire des facteurs de risque qui induisent des coûts sociaux considérables » (20,4 milliards d’€ pour l’obésité, 15 milliards d’€ pour l’alcool et 26,6 milliards pour le tabac). - La lutte contre les inégalités sociales et territoriales d’accès à la santé : parcours organisés à l’échelle du territoire, plan d’accès aux soins présenté en octobre dernier par la Ministre.
- La nécessité d’accroître la pertinence et la qualité des soins : évolution de la tarification à l’activité vers le parcours et formation des professionnels. Le Gouvernement entend notamment « mettre en place une organisation des soins moins centrés sur l’hôpital » en poursuivant le développement de l’ambulatoire.
- L’innovation : meilleure association des patients, professionnels et usagers, télémédecine, objets connectés, crédits spécifiques pour sélectionner très tôt les projets à fort potentiel.
Cette politique sera déclinée dans l’ensemble des milieux de vie notamment les écoles, les entreprises, les administrations, les forces de l’armée, les établissements de santé ou médico-sociaux, les structures d’accompagnement social, les lieux de prise en charge judiciaire et les lieux de privations de liberté.
Maître Laure SOULIER, Avocat à la Cour, Cabinet Auber.